Farines locales: réel avantage?
Stars des boulangeries, les farines locales prennent le pouvoir en devenant des alternatives viables à la farine de blé qui voit sa valeur augmentée, au détriment des populations. Manioc, igname, patate douce, plantain… sont quelques uns des noms que l’on voit aujourd’hui associé au mot farine. Ces produits trouvent une nouvelle utilité en boulangerie et pâtisserie.
Connus comme des accompagnements pour des plats en sauce, ils sont aujourd’hui prisés, car sont de véritable alternatives à la farine de blé (voir article) qui vient à manquer sur le marché. Celle (farine de blé) qui autre fois faisait le bonheur des populations, est devenu chère et rare sur le marché. Ce phénomène est fortement lié à l’augmentation du prix du blé à l’international.
Du fait de la situation environnantes ces farines locales deviennent des choix de substitution évidents. Une substitution qui semble t-il serait bénéfique pour le consommateur. Chose difficile à dire car le prix de la baguette de pain qui se vend désormais à 150 XAF, n’a toujours pas connu de baisse depuis des mois.
Elles sont en effet des substituts, mais constituent elles un réel avantage? Notamment pour le consommateur qui est le premier touché. La réponse se veut simple pourtant ne l’est pas. L’apport de ces dernières est réel. Malheureusement, le consommateur lui, ne peut dans l’immédiat pas bénéficier de cette nouvelle dynamique autour des farines locales. Elles sont certes démocratisées, mais elles restent néanmoins peu utilisées. Elles viennent principalement en complément, car la farine de blé reste majoritairement utilisée dans la production des produits boulangers et pâtissiers.
Le processus se veut donc progressif , graduel et sur la durée. Cet engouement des farines locales est une véritable aubaine pour la valorisation des cultures locales. Ce mouvement par ailleurs participe au développement de l’économie locale. Il contribue à la naissance et à l’essor d’une chaîne de valeur autour des farines locales.