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Les 4 erreurs fatales de l’agriculteur camerounais

Les 4 erreurs fatales de l’agriculteur camerounais

Voilà cinq années,Jangolo travail avec les agriculteurs afin de leur apporter des solutions aux problèmes qu’ils rencontrent sur le terrain. Le constat malheureux est que malgré la sensibilisation, il y a des erreurs qui reviennent encore et encore.

Dans ce billet nous voulons partager avec vous quelques erreurs de l’agriculteur. Celles qui ont un impact lourd sur l’investissement agricole et qui pourtant peuvent être facilement contournées.

Produire sans savoir ce que demande la marché

Comme à l’époque de nos grands parents, de nombreux jeunes veulent d’abord mettre la graine au sol et voir après. Seulement ils oublient que le tout dans une activité agricole n’est pas de produire. Il faut aussi savoir ou et à qui vendre.

Si vous vous lancez dans la production d’une variété de tomate dont la demande est inexistante. Dans votre région de culture et au delà, vous maximisez juste le risque d’échec de votre projet agricole.

La question qui se pose donc, est celle de savoir ce qui est demandé sur le marché. Vous pouvez repondre à cette question de deux manières simples :

Allez au marché !

Un petit tour au marché de votre ville avant le début de votre production vous apportera de bonne idées. En effet, vous pouvez tout simplement vous rendre dans le marché de votre zone de culture. Demander aux commerçants ce qui “passe sur le marché “. Prendre des informations sur les produits, leur prix et sur tout leur fluctuation sur les 3 prochains mois.

Etudiez le marché agricole !

L’autre approche est de vous rendre sur www.farmer.cm . Vous pouvez y suivre la variation des prix des produits sur le marché. Vous pouvez aussi suivre la tendance des produits vendus par d’autres agriculteurs dans toutes les villes du pays. La demande des acheteurs est à votre disposition sur la liste des besoins des acheteurs.

Produire pour la mauvaise cible

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A chaque produit agricole qui existe correspond au moins cinq variétés/races. Piment, tomate, avocat, porc, poulet etc… . Vous trouverez toujours une variété/race préférée du public et une autre appréciée des industriels.

Le manioc par exemple a sa variété 8034 qui est appréciée des industriels pour son potentiel en amidon. Il en est de même pour la variété de platain Mboukourou. Celle ci est plébicitée par les entreprises de transformation de plantain en farine.

Il est donc important pour vous de savoir avant votre production la cible pour laquelle vous souhaitez produire. Nous vous proposons deux approches pour prendre votre décision.

Choisir votre cible avant la production

Selon votre niveau d’expertise de production, décidez vous sur la cible correspondante. En effet si vous êtes novice dans la production qu’elle soit animale ou végétale. Et vous faites un essaie à petite échelle, il est recommandé de vous focaliser sur la cible de consommation ménagère. Les petites quantités sont facilement commercialisables auprès des revendeurs dans les marchés locaux.

Par contre, les industrie ont des besoins plus exigeants à la fois sur la quantité et sur la qualité. Certaines entreprises n’achèteront vos produits qu’à condition que vous puissiez leur donner des garanties. Un certain niveau de qualité et un rythme de production fréquent et contractuel.

Analysez les besoins d’achats des entreprises

Une astuce serait dont de consulter le répertoire des entreprises de la chaîne de valeur agricole. Il vous permettra d’entrer en contact avec des entreprises qui ont besoin de matière première agricole pour leur production. De nombreux revendeurs mettent à votre disposition leur besoins d’achats. Vous pouvez les contacter pour commercialiser votre production destinée au public.

Produire sans respecter le protocole

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Imaginez vous avec une production de six tonne de tomate. Devant un acheteur prêt à vous les acheter avec une marge bénéficiaire de 2 millions. Mais votre test phytosanitaire échoue !. Dramatique n’est ce pas !? c’est malheureusement ce que vivent de nombreux agriculteurs au quotidien.

Le protocole de culture, très souvent disponible dans la fiche technique de production. C’est le guide de l’agriculteur pendant la production. La fiche technique indique à l’agriculteur par exemple la quantité d’engrais à mettre par plant.

Elle dit par exemple aussi la fréquence d’arrosage à respecter pour atteindre une résultat spécifique. Il est fortement recommandé de suivre les instructions de la fiche technique à la lettre. En effet, c’est le seul moyen d’avoir à la récolte des résultats prévisibles.

Malheureusement très peu de nos petits agriculteurs respectent la consigne. Le résultat est malheureusement le même à chaque fois : d’énormes pertes matérielles et financières.

Faites vous accompagner

La règle numéro un quand vous voulez faire de l’agribusiness est de de faire suivre par un cabinet de conseil. Heureusement pour vous nous avons regroupé pour vous une liste d’entreprises de conseil agricole. Ceux-ci peuvent vous accompagner pour tous vos projets agricoles au Cameroun.

Même si l’accompagnement d’une entreprise de conseil n’est pas une garantie de succès. Au moins elle réduit considérablement votre risque d’échec. En effet, nous travaillons en étroite collaboration avec celles-ci. Ce qui fait qu’elle sont également informée de la demande et des challenges du marché. Et peuvent de ce fait, au delà de l’accompagnement dans le suivi, vous alerter des dangers liés à la commercialisation.

Soyez méticuleux dans la production

Si malgrés tout vous préférez travailler sans l’accompagnement d’un cabinet conseil. Nous vous recommandons de vous procurer une fiche technique pour le produit que vous souhaitez cultiver. Aussi nous vous invitons à respecter les consignes à la lettre. Nous vous recommandons d’être pro-actif et de poser toutes vos questions sur le forum des agriculteurs afin d’apprendre des autres.

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Vendre après la récolte

Ils sont nombreux les agriculteurs qui viennent vers nous avec des productions “Ready to sell”. Impressionnantes à la fois en quantité et en qualité pour une commercialisation imminente (moins de 24 heures).

Malheureusement vous trouverez difficilement en moins de 24h une personne ou une entreprise pour votre production. En effet tout acheteur a le soucie de la validation. Variété du produit, protocole de culture, condition de stockage et conservation, quantité disponibles, conditions de livraison, etc…

Vendre après la récolte s’avère être la pire chose qu’un agriculteur puisse se faire. En effet tous les acheteurs véreux utilisent cette situation pour contraindre le producteur à vendre à perte. Dans la pratique, la majorité des produits agricoles sont périssables après la récolte. Ce qui vous oblige a vendre le plus rapidement selon le produit.

Les producteurs de tomate par exemple savent combien il est délicat de conserver le produit. En effet, ceux-ci peuvent perdre plus de la moitié de leur production en moins de 24h sous une météo défavorable.

Commencer la vente dès la mise en terre

La première astuce que nous vous proposons est de vendre votre production dès le premier jour. Tout simplement en informant vos futurs potentiels clients à l’avance. Restaurants, entreprises, proches mais aussi les commercants de votre zone de production. Ceux ci constituent l’essentiel de votre réseau de distribution. Il est donc très portant que vous les teniez au courrant de l’évolution de la production.

Utilisez le numérique

Vous pouvez aussi bénéficier du réseau de commercialisation de Jangolo. Enrégistrez votre production sur www.farmer.cm dès le premier jour. Ceci nous permet de rechercher pour vous de potentiels acheteurs avant le jour de votre récolte. Cette approche a l’avantage de vous donner la possibilité d’enregistrer les activités de votre production. Plus votre production donne des garantie de qualité plus il nous est facile de vous trouver des acheteurs.

Récolter pour satisfaire une demande

Il faut comprendre que l’essentiel des production agricoles démarrent leur pourrissement après la récolte. C’est pourquoi nous vous recommandons de limiter le temps entre la récolte et la vente de vos produits. En effet, vous devez récolter juste la quantité qui est prête pour la commercialisation du jour. Pour des produits comme le manioc qui se conservent bien en terre, récolter à la demande devrait être la règle.

Conclusion

Nous espérons que ce billet vous apporte un plus. Vous avez des avis, commentaires ou propositions à nous faire ? N’hésitez pas à nous contacter par email info@farmer.cm ou sur nos pages sur sur les réseaux sociaux.

Vos commentaires en dessous de ce billet sont bienvenus.