Et si on pensait essentiellement Agroécologie !!!
M. Altieri présente l’agroécologie comme étant la science de la gestion des ressources naturelles. L’agroécologie (ou agro-écologie) est un concept utilisé en agriculture et en agronomie qui, selon l’usage peut désigner une discipline scientifique, un mouvement social ou un ensemble de pratiques agricoles. Dans le monde, ces trois facettes s’expriment en interaction les unes avec les autres avec des modalités qui diffèrent selon les aires géographiques.
Les principales pratiques agroécologiques sont :
- Accroissement de la biodiversité en évitant les monocultures qui ont besoin d’intrants en énergie, pesticides et engrais. Le recyclage et l’intégration d’animaux sont également au centre des préoccupations des agriculteurs pratiquant l’agroécologie.
- Le travail du sol qui respecte sa structure et maintien les populations des divers micro-organismes et animaux dans les horizons du sol. Un couvert végétal quasi permanent est recherché pour limiter l’érosion et structurer le sol. Des techniques comme le non labour ou le paillis sont encouragées.
- La fertilisation obtenue au moyen des engrais verts et de compost. L’objectif est le maintien d’un taux d’humus élevé assurant une fertilité durable et garantissant une alimentation hydrique plus régulière. Ces moyens, souvent peu coûteux, sont accessibles aux paysans les plus pauvres. L’agroforestière peut s’inscrire dans ce processus comme le montrent les expériences pratiques utilisant le Gliricidia sepium.
- Traitements phytosanitaires naturels, réduits au minimum, biodégradables et traditionnellement utilisés dans la lutte contre les parasites. Des méthodes comme le push-pull sont encouragées et la recherche d’équilibres écologiques à l’aide de cultures associées sont recherchés. Voir l’exemple de la milpa.
- Sélection des variétés les plus adaptées aux terres cultivées, espèces locales reproductibles localement qui permettent une véritable autonomie.
- Économie et optimisation de la consommation d’eau et de l’irrigation par une meilleure compréhension de l’équilibre terre/eau.
- Source d’énergie mécanique ou animale pour éviter le gaspillage d’énergies et les équipements coûteux, sans nier le progrès mais en l’ajustant aux réalités.
- Aménagements pour lutter contre l’érosion des surfaces (diguettes, microbarrages, digues filtrantes) et utiliser les eaux de pluies, recharger les nappes phréatiques.
- Haies vives pour la protection des terres cultivées.
- Reboisement des terrains non utilisés pour produire des sources de combustibles, une pharmacopée naturelle, l’art et l’artisanat, la nourriture humaine et animale, la régénération des sols.
- Réhabilitation des savoir-faire traditionnels et à la gestion écologique économique.
- Pédagogie adaptée aux acteurs de terrain
Sources : http://www.osez-agroecologie.org
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