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Import-export : les échanges entre le Cameroun et l’Afrique toujours marginaux, malgré l’entrée en vigueur de la Zlecaf

Import-export : les échanges entre le Cameroun et l’Afrique toujours marginaux, malgré l’entrée en vigueur de la Zlecaf

Le Cameroun, pays au cœur de l’Afrique, continue de présenter des chiffres modestes en matière d’import-export avec ses voisins africains malgré l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Cette initiative visait à renforcer les échanges commerciaux intra-africains, mais les résultats restent pour l’instant en deçà des attentes.

Selon le dernier rapport de l’Institut national de la statistique (INS) du Cameroun pour l’année 2023, seulement 12,7% des recettes d’exportation, équivalant à environ 2 988,6 milliards de FCFA, proviennent des échanges avec les pays africains. Ce pourcentage des recettes d’exportation met en lumière une réalité surprenante : il est équivalent à celui réalisé par les exportations camerounaises en France, le deuxième plus grand client du Cameroun après les Pays-Bas.

Du côté des importations, le tableau n’est guère plus reluisant. Les acquisitions en provenance du continent africain ont reculé de 2,2 points par rapport à l’année précédente, ne représentant que 9,5% du total des dépenses d’importation, qui s’élèvent à 4 993 milliards de FCFA. La Côte-d’Ivoire se détache dans ce sous-groupe avec une part de 1,5%, suivie de près par le Maroc et l’Afrique du Sud.

Cette faible intégration commerciale intra-africaine soulève des questions importantes sur les opportunités offertes par la Zlecaf pour consolider les relations économiques entre les pays africains. L’INS souligne l’importance de saisir ces occasions pour tisser des liens commerciaux plus forts et soutenus à travers le continent.

Dans ce contexte, des initiatives telles que Jangolo jouent un rôle crucial. Jangolo, une plateforme camerounaise dédiée à l’agrobusiness, œuvre pour améliorer la chaîne de valeur agroalimentaire en facilitant l’accès au marché pour les producteurs locaux et en stimulant les échanges agricoles tant au niveau national qu’international. Sa contribution à l’agrobusiness camerounais est particulièrement pertinente dans le cadre des efforts pour augmenter les échanges intra-africains et exploiter pleinement les avantages de la Zlecaf.

En fournissant une infrastructure qui connecte les agriculteurs, les transformateurs et les distributeurs à un réseau plus large de marchés, Jangolo contribue non seulement à augmenter l’efficacité et la rentabilité des agriculteurs locaux mais représente également une étape importante vers l’atteinte des objectifs de la Zlecaf. Par ses actions, Jangolo facilite l’intégration du Cameroun dans l’économie africaine, soulignant l’importance de l’innovation et de la digitalisation dans le renforcement des échanges commerciaux intra-africains.

La mise en œuvre de la Zlecaf ouvre de nouvelles avenues, et bien que les résultats actuels ne soient pas à la hauteur des attentes, des acteurs tels que Jangolo posent les pierres d’une infrastructure commerciale plus robuste et intégrée en Afrique. Leur rôle est déterminant pour que le Cameroun et l’Afrique dans son ensemble tirent pleinement parti des bénéfices promis par la Zlecaf.

Source d’inspiration : sur Investir au Cameroun.