Le riz camerounais: méthodes de culture et taux de consommation

Publié par Jangolo B. le

La culture pluviale du riz est encore appelée riziculture sèche, parce que la plante trouve l’essentiel de ses besoins en eau dans les pluies saisonnières, donc on n’irrigue pas ou pas beaucoup le champ.
Cette culture exige 1000 à 1500 mm de pluie par an. Les régions (même d’altitude favorable, c’est-à-dire 1000 m) qui totalisent une pluviosité annuelle inférieure à 1000 mm pendant la saison de culture, et moins de 40 jours de pluies pendant lesquelles il tombe au moins 5 mm ne sont pas propices à la riziculture pluviale.

Le riz pluvial n’aime pas les hautes altitudes, mais les plaines et les bas fonds. Une altitude de plus de 800 – 1000 m devient aléatoire car au delà de cette altitude, la température démunie et le cycle de culture s’allonge. Le riz préfère les sols limoneux, riches, meubles. Un vent léger favorise l’accélération de la transpiration de la plante. Une température moyenne de 25 – 30°C lui est favorable. C’est une plante de lumière qui exige une bonne insolation. C’est pourquoi en zone équatoriale, la culture est plus laborieuse.
La durée du cycle du riz pluvial varie entre 110 et 160 jours. La récolte doit se faire 35 à 40 jours après la sortie de l’épi.

Les zones de culture
En fonction de la zone de culture, on distingue trois types de riz :
– le riz pluvial ou riz des montagnes qui est cultivé par exemple à Tonga, Bandounga, Santchou, Limbé, Ndop, Babungo et la plaine de Mbo.
– le riz irrigué qui est cultivé à Yagoua par la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (SEMRY).
– le riz inondé (qui n’est presque pas cultivé au Cameroun).
Il existe des régions qui ont d’ailleurs une vieille tradition de culture de riz : le Nord, l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et l’Ouest.
Actuellement la plus grande exploitation du riz est détenue par SEMRY.

Les semences
Les semences des variétés Tox 3145-34-3-2, NERICA 3 et NERICA 60 (FKR 60 N) sont disponibles à l’IRAD de Dschang, BP : 44 Dschang-Cameroun, téléphone : 77 66 97 17.
La variété NERICA 56 est disponible à l’IRAD de Maroua, BP : 33 Maroua-Cameroun, téléphone : 22 29 24 15.
Il faut noter que les atouts de la nouvelle variété de riz NERICA sont nombreux. Ce nouveau riz a l’avantage d’avoir une plus grande teneur en protéines. Les cycles de culture sont légèrement plus réduits. Lorsque vous cultivez du riz pluvial, c’est-à-dire, le riz qui pousse comme le maïs, vous pouvez le faire en 140 à 150 jours. Alors qu’avec cette nouvelle variété de riz, 100 jours sont suffisants pour la récolte; vous gagnez ainsi 50 jours dans un cycle cultural.
Pour ce qui est du coût d’investissement, il vous faut en moyenne 500 000 FCFA par hectare de culture.
Dans tout projet de culture du riz, il faut prévoir les coûts liés à la transformation, en l’occurrence le décorticage du paddy en riz blanc. La décortiqueuse étant chère, il est conseillé aux producteurs de se réunir pour en acquérir une afin de la rentabiliser.
Dans le but d’un partage d’expérience, vous pouvez vous rapprocher de la SEMRY (Société d’Expansion et de Modernisation de la Riziculture de Yagoua) BP: 46 Yagoua-Cameroun, www.semry.com

Le riz camerounais même face à une concurrence étrangère ne peut guère faire le poids, ceci du à un total refus de mise en avant et reconnaissance  de cette denrée dans les marchés et supermarchés. Avec un taux internes de consommation évalué à 10%, le riz camerounais se voit exporté à 90% vers le Nigéria voisin.

Du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, les camerounais optent pour du d’origine Occidentale et/ou Asiatique; mais sont-ce donc là les raisons de la perte de cote du riz camerounais auprès des nationaux?

ces derniers étant également pousser par la quasi absence du riz made in cameroon.

Source: www.lavoixdupaysan.org